Comment annoncer la mort à un proche ?

Annoncer la mort d'une personne n'a rien d'anodin et est surtout très désagréable. D'autant plus, qu'on ne procède pas de la même manière en fonction de l'âge de la personne à qui on s'adresse et de son degré de proximité avec le défunt (un membre de la famille proche, un collègue, un ami...).

D'une manière générale, la plupart des personnes préfèrent annoncer le décès en face-à-face même si ce n'est pas facile et pas toujours possible. Cette annonce est à réserver à la famille proche (frères, sœurs, enfants, parents du défunt). Ce moment est très important pour le deuil. Il permet aussi le réconfort mutuel et le soutien dans cette épreuve.

Il est important de choisir le moment et le lieu appropriés pour cette discussion, en s'assurant que l'environnement est tranquille et privé, afin de permettre à la personne de réagir sans pression extérieure. Utilisez un langage clair et direct et éviter les euphémismes qui pourraient causer de la confusion. Prenez le temps de préparer ce que vous allez dire, restez ouvert aux questions et en offrez de la place pour le choc, la tristesse ou la colère qui peuvent survenir.

Écoutez attentivement et répondez avec empathie, en reconnaissant les émotions et les sentiments de l'autre. Offrir du soutien, que ce soit en restant présent physiquement ou en proposant une aide pratique, peut faire une grande différence. N'oubliez pas que chaque personne réagit différemment, et il est essentiel de respecter le processus de deuil unique à chacun.

Bien souvent, la manière la plus classique de prévenir d'un décès est de l'annoncer de vive voix par téléphone. En effet, il n'est pas toujours possible de pouvoir s'adresser aux personnes en face-à-face surtout si elles sont éloignées géographiquement.

Annoncer un décès par téléphone est une tâche extrêmement délicate qui nécessite tact et empathie. Il est important de choisir un moment approprié pour passer l'appel et de s'assurer que la personne appelée se trouve dans un environnement où elle pourra digérer la nouvelle en toute sécurité. Soyez sûr que la personne à qui l'on s'adresse ne soit pas en train de conduire (même s'il est interdit de téléphoner au volant) ou de faire une tâche importante.

Commencez par vous identifier clairement et par exprimer votre regret de devoir partager des nouvelles difficiles. Parlez lentement et calmement, en utilisant un langage simple et direct. Il est essentiel de rester empathique, en laissant à la personne le temps de traiter l'information et d'exprimer ses émotions. Offrez votre soutien et soyez prêt à répondre à ses questions, tout en respectant sa réaction personnelle à la perte.

Avant de téléphoner une personne qui ne se trouve pas dans le cercle de la famille immédiate, il est possible d'attendre de connaître la date et le lieu des funérailles pour ne pas avoir à passer plusieurs coups de fil au fur et à mesure que ces éléments sont connus. Il est aussi possible de prévenir par téléphone en amont et de donner, ensuite, les informations pratiques des funérailles grâce à un faire-part ou une carte de décès.

Évidemment, on ne s'adressera pas de la même façon à un enfant de 3 ans qu'à un enfant de 12 ans. Le discours sera donc adapté à l'âge. Pour les plus jeunes, il est possible d'avoir recours à un langage plus imagé : "il est monté au ciel" ou "elle est partie" remplaceront un brutal "il ou elle est morte". Toutefois, il faudra bien sûr parler de la mort, car l'enfant ne fait pas toujours la différence entre l'imaginaire et la réalité. L'annonce devra être faite par les parents de l'enfant qui pourront être accompagnés d'un autre proche pour être soutenus.

Lorsqu'on aborde le sujet de la mort avec des enfants plus âgés, comme un enfant de 12 ans, il est important de le faire de manière honnête tout en tenant compte de leur capacité à comprendre des concepts plus complexes. À cet âge, les enfants sont généralement capables de saisir la finalité de la mort, mais peuvent encore se heurter à des sentiments de confusion ou de peur. Un discours direct et simple, tout en répondant patiemment à leurs questions, aidera à dissiper toute ambiguïté et à offrir un soutien émotionnel indispensable. Les parents doivent encourager l'enfant à exprimer ses émotions et ses pensées, et leur assurer qu'il est normal de ressentir de la peine. Créer un environnement où l'enfant se sent en sécurité pour partager ses sentiments est crucial pour l'aider à traverser cette période difficile.

L'avis de décès dans la presse locale, régionale ou nationale est un moyen habituel pour faire connaitre le décès d'un proche. Cela permet notamment de communiquer sur l'heure et le lieu de la cérémonie. Sur sujet, nous avons créé une page de conseils sur les avis de décès.

Si on ne souhaite pas parler à certaines personnes ou s'il est trop difficile d'annoncer la nouvelle de vive voix, il est toujours possible d'envoyer une carte de décès notamment aux membres de la famille avec qui vous n'avez plus de contact mais que vous estimez devant être prévenues. Si le défunt ou ses proches ont souhaité des obsèques dans la plus stricte intimité familiale, il convient alors d'établir différents faire-part où figurent des informations différentes en fonction des personnes à qui ils sont destinés.

Il est également possible d'avoir recours aux nouvelles technologies. En effet, pour certaines personnes un peu moins proches, il est possible d'envoyer un SMS pour les prévenir, plutôt qu'un faire-part qui mettra le temps de son acheminement par La Poste pour arriver à destination.
Pour prévenir des personnes d'un cercle encore moins proche, il est aussi possible d'envoyer un mail. En revanche, en ce qui concerne les réseaux sociaux, il est bien évidemment déconseillé de poster une annonce sur Facebook avant que l'ensemble des proches n'aient été prévenus personnellement.

Une fois le décès annoncé aux plus proches du défunt, il convient de s'occuper de l'organisation des obsèques et de vérifier si celui-ci n'avait pas souscrit une assurance obsèques.