Tout sur la crémation : histoire, déroulement, prix, avenir des cendres

Vous vous posez des questions sur la crémation ? Nous sommes là pour y répondre !

Devis obsèques

Qu'est-ce que la crémation exactement ? Depuis quand on la pratique ? Comment organiser une crémation ? Combien ça coûte ? Qui contacter ? Que faire des cendres après crémation ? Toutes les réponses à vos questions - et bien plus encore - sont ici !

Crémation : définition, étymologie

La crémation est l'action de brûler le corps d'une personne décédée pour le réduire en cendre.

En France, en cas de crémation, le cercueil contenant le corps du défunt est placé dans un four crématoire chauffé à près de 900°C et ce, pendant environ une heure et demie.

Les cendres qui sont récupérées ensuite sont uniquement les cendres du corps et ne proviennent pas de la combustion du cercueil. Les cendres sont alors placées dans un « cendrier », lui-même placé dans une urne funéraire.

Le mot "crémation" vient du latin CREMATIO, lui-même tiré du mot CREMO, qui signifie "brûler", "réduire en cendres".

À noter : l'utilisation de cercueil est obligatoire même en cas de crémation. Les cercueils destinés à être incinérés au crématorium sont souvent très simples et conçus entièrement dans un matériau combustible (cercueil en pin, cercueil en carton, etc.). Toutefois, certains crématoriums peuvent refuser l'utilisation d'un cercueil en carton.

Crémation : que faut-il savoir sur les crématoriums ?

Les crématoriums sont des lieux spécialement dédiés à la crémation des corps défunts. Plus précisément, il s'agit de bâtiments équipés de fours crématoires dans lequel le corps du défunt et son cercueil sont réduits en cendres, et de divers équipements supplémentaires en fonction de leur taille. En général, les équipements des crématoriums sont des salles spéciales utilisées pour rendre hommage au défunt avec un tréteau pour la mise en place du corps dans son cercueil, organiser une cérémonie d'adieu avec la famille, se recueillir, voire effectuer une veillée funèbre.

Bon à savoir :

En Israël, les crématoriums sont très mal perçus, car la religion juive interdit cette pratique, qui est mal vue parce qu'elle peut rappeler les camps d'extermination nazis de la Seconde Guerre mondiale.

Histoire de la crémation

On retrouve des traces de crémation dès la Préhistoire. Au cours du temps, en fonction des tendances culturelles et des mouvements religieux, la crémation a été tour à tour prédominante ou bien délaissée.

On distingue deux types de crémation :

La crémation primaire, qui consiste à brûler le corps d'un défunt, dans une fosse creusée à même la terre, et qui lui sert par la suite de tombe
La crémation secondaire, qui consiste à brûler le corps du défunt sur un bûcher, à distance de la tombe creusée par le défunt. Une fois cette pratique terminée, on récupère les cendres pour les déposer dans une urne que l'on enterre dans la tombe

Le rapport à la crémation a beaucoup changé en fonction des époques. Durant l'Antiquité par exemple, ce sont seulement les personnes des hautes classes sociales qui se faisaient incinérer. C’était une marque de richesse que de ne pas finir dans la fosse commune avec les classes inférieures. Il fallait être riche pour faire ce choix, car une crémation utilisait beaucoup de bois, une ressource rare et chère à l’époque. Malgré tout, de grands empereurs ont choisi la crémation tels que César, Auguste… Cette pratique existait aussi chez les gaulois qui croyaient en la réincarnation de l’âme lorsqu’ils étaient brûlés.

En revanche, sous Charlemagne, la crémation était interdite, car la religion catholique ne l’autorisait pas, puisque les catholiques pensaient que la résurrection n’était pas possible avec une crémation.

En France, une loi a été votée en 1887, accordant à chaque personne dans le pays la “liberté des funérailles” : tout le monde a le droit de choisir son mode de sépulture, que ce soit inhumation ou crémation. Par la suite, le premier crématorium de France a été construit en 1889. Il est situé à Paris et se nomme le crématorium du Père-Lachaise. Et c’est ainsi que de plus en plus de crématoriums ont été créés. Aujourd’hui, il y a un crématorium près de chaque grande métropole en France.

Ce n'est qu'en 1963 que le Vatican a autorisé les catholiques à se faire incinérer. Cette autorisation a permis à de nombreux catholiques de choisir cette option, et aux crématoriums de prendre leur essor. Ainsi, alors qu’il n’y avait que 9 crématoriums en France en 1980, il y en a aujourd'hui plus d’une centaine de crématoriums en France.

Aujourd'hui, cette pratique compte pour 42% des obsèques, et ce pourcentage ne cesse d'augmenter d'une année à l'autre.

Quelles sont les démarches à effectuer pour organiser une crémation ?

Il est important de noter qu'en France, le nombre de crématoriums a connu une augmentation significative ces dernières années. En effet, en 2024, il existe 221 crématoriums répartis sur tout le territoire national pour répondre à la demande croissante pour la crémation.

1. Les volontés du défunt sur la crémation

La première chose à faire est de vous renseigner sur les volontés du défunt : avait-il laissé des instructions (écrites ou orales) sur ses volontés (inhumation ou crémation) ? Avait-il expressément opté pour la crémation comme mode de sépulture ?

Si oui, la famille doit absolument respecter ses volontés. Dans le cas contraire, vous risquez des poursuites judiciaires et des sanctions. Ces volontés peuvent comprendre le choix de l'urne, de lieu de la dispersion des cendres ou la conservation de l'urne, le choix du modèle de cercueil, le choix du crématorium, etc.

En revanche, au cas où le défunt n'avait pas laissé de consigne, ce sont ses familles qui doivent décider de la marche à suivre pour ses obsèques.

2. Choisir des pompes funèbres pour organiser des obsèques avec une crémation

La seconde étape est de choisir une entreprise de pompes funèbres, qui va aider la famille à prendre en charge l'organisation des obsèques avec la crémation du corps du défunt et la destination de ses cendres. En France, le recours à des pompes funèbres est obligatoire.

La famille est libre de choisir l'entreprise que vous voulez, en fonction des critères qui vous semblent intéressants : prix de l'entreprise pour organiser des obsèques avec une crémation, proximité géographique, professionnalisme, prestations proposées, le modèle de cercueil et d'urne... Il est toutefois fortement recommandé de comparer les devis de plusieurs entreprises avant de faire votre choix. Cette entreprise se chargera de réserver un créneau au crématorium.

3. Les démarches administratives pour effectuer une crémation

Après avoir déclaré le décès, un certain nombre de démarches administratives doit être accompli. En général, l'entreprise de pompes funèbres choisie par la famille qui s'occupe de les gérer, entièrement ou en partie, pour vous.

Ces démarches sont :

Une demande de crémation auprès du maire du lieu des obsèques ou de la commune du lieu de fermeture du cercueil en cas de transport du corps. Vous aurez besoin de fournir le certificat de décès et une attestation écrite des dernières volontés du défunt ou de la demande de ses familles.
Si le défunt portait une prothèse à pile (pacemaker, défibrillateur, etc), elle doit être retirée de son corps par un professionnel avant la mise en cercueil et le passage au crématorium, et vous devrez montrer le document officiel qui atteste du retrait

Bon à savoir :

Si le décès pose un problème médico-légal (suicide, mort violente, meurtre, cause de décès suspecte, accident, etc.), le maire ne peut autoriser cette pratique. Il doit saisir le procureur de la République, et la crémation du corps sera autorisée par le parquet après enquête des services compétents.

Crémation : doit-on respecter un délai ?

Oui ! Mais ils divergent en fonction du lieu de décès.

En France, cette pratique funéraire doit avoir lieu minimum 24 heures après le décès, maximum 6 jours après.

Si le décès a eu lieu à l'étranger et que le cercueil renfermant le corps du défunt a été rapatrié, la crémation d'un corps peut avoir lieu jusqu'à 6 jours après l'arrivée du corps sur le territoire.

Le déroulement de la crémation

La crémation se déroule en plusieurs étapes :

La mise en bière du corps et la fermeture du cercueil
La pose de scellés par la police sur le couvercle du cercueil
Éventuellement une cérémonie en hommage ou défunt (cérémonie religieuse ou laïque)

Lors de l'introduction du cercueil renfermant le corps dans le four de crémation, la famille est généralement réunie dans une autre salle du crématorium où elle peut se recueillir.

L'urne funéraire, qui comporte une plaque avec le nom et prénom du défunt ainsi que le lieu de crémation, est ensuite remise à la famille. Cette dernière est en charge du devenir des cendres de l'urne en fonction des derniers souhaits de la personne disparue.

Sachez qu'en cas d'une assurance obsèques a été souscrite par le défunt, selon le type de contrat obsèques (prestations) et la formule choisie, une participation financière pour l'urne funéraire peut être prévue par le contrat. Il peut aussi contenir le choix du défunt sur le modèle de cercueil et d'urne, le type de cérémonie ainsi que la destination de cendres après crémation du corps.

Après la crémation, les cendres sont recueillies dans une urne cinéraire. Cette urne st remise à la famille. Plusieurs possibilités existent ensuite concernant l'avenir des cendres. Elles sont toutes strictement encadrées par la loi.

À noter qu'au cas où le défunt n'a pas fait part de ses volontés concernant ses cendres, et que vous êtes indécis(e), l'urne avec les cendres peut être conservée pendant 1 an maximum au crématorium. À l'issue de cette année, si vous n'avez toujours pas pris de décision, les cendres sont dispersées dans un lieu prévu à cet effet au sein du cimetière de la commune du lieu de décès (ou de la commune possédant un site cinéraire la plus proche).

1. L'inhumation de l'urne après la crémation

Dans un cimetière, vous pouvez procéder à :

L'inhumation de l'urne renfermant les cendres dans un caveau au cimetière
L'inhumation de l'urne contenant les cendres dans une cavurne ou directement à même la terre au cimetière
Le scellement de l'urne dans un monument funéraire au cimetière
L'inhumation de l'urne dans un terrain communal du cimetière (durée d'au moins 5 ans)

La dispersion des cendres après la crémation

Là encore, plusieurs options s'offrent à vous pour décider du devenir des cendres funéraires :

La dispersion des cendres dans un lieu prévu à cet effet : cérémonie de dispersion dans un jardin du souvenir, situé dans un cimetière
La dispersion des cendres dans la nature (une forêt par exemple). Ce cas requiert l'autorisation de la mairie du lieu de naissance de la personne décédée et non la mairie concernée par la dispersion. La cérémonie de dispersion doit avoir lieu loin des lieux publics.
La dispersion des cendres en mer, dans ce cas une autorisation de la commune est nécessaire. En cas de dispersion en mer, la cérémonie doit avoir lieu à au moins 300m de la côte.

En cas de dispersion des cendres, une urne très simple est suffisante, car l'urne servira juste à transporter les cendres.

Bon à savoir :

La dispersion des cendres ne peut se faire dans le lieu de votre choix : c'est une action strictement encadrée par la loi. Il est par exemple interdit d'effectuer la dispersion sur une route, dans votre propre jardin ou autres lieux public. Tout comme il est interdit de conserver une urne funéraire à domicile depuis janvier 2008. Il est néanmoins possible de transporter une urne dans un autre pays et procéder à la cérémonie de dispersion des cendres sur les lieux. Dans ce cas, il faut simplement présenter une autorisation de la Préfecture de Police et l'acte de décès en question.

Pour en savoir plus : que faire des cendres funéraires ?

Le dépôt en columbarium

C'est le fait de déposer l'urne renfermant les cendres dans une « niche », souvent dotée d'une vitre pour permettre aux familles de voir l'urne. Une plaque est également placée sur cette niche. Chaque case peut recevoir plusieurs urnes des défunts d'une même famille. Cet aménagement est présent dans un cimetière.

Que faut-il savoir sur les urnes funéraires ?

L’urne funéraire est indispensable dans le processus de crémation. En effet, cette urne sert de réceptacle aux cendres du défunt. Chaque urne est différente, il y a plusieurs modèles possibles ainsi que des matériaux variés.

Sur l'urne, il est obligatoire de déposer une plaque afin d’y mettre les informations du défunt, telles que sa date de naissance et de décès, ainsi que le nom du crématorium où s’est déroulée la cérémonie de crémation.

Crémation & religion : que faut-il savoir ?

Chaque religion a son propre avis quant à la crémation. Le fait de se faire incinérer peut être parfois mal vu pour certaines d’entre elles.

En effet, lorsqu'un défunt se fait incinérer, il est parfois plus difficile pour les membres de la famille en vie de ne pas avoir de lieu de recueillement. Certains pensent qu’en l'absence de tombe au cimetière, le défunt prendrait une forme, différente, symbolique.

Dans les pays d’Asie cette pratique funéraire fait partie intégrante de leur culte. Les religions musulmane et juive pensent que le défunt devient indigne après une crémation. La religion catholique la tolère, mais pose cependant quelques normes à respecter. Enfin, les religions protestante et orthodoxe l’acceptent.

Quelles sont les alternatives à la crémation ?

Le cas de la crémation est une pratique funéraire qui permet au défunt de se faire incinérer. Les choix en matière de funérailles en France sont assez restreints. En effet, on a seulement accès à l’inhumation au cimetière et la crémation.

Il existe néanmoins d’autres méthodes funéraires qui sont plus écologiques en plus d'être innovantes. On peut ainsi retrouver l’aquamation, la promession et l’humusation.

Elles sont praticables dans de nombreux pays tels que les États-Unis, l’Australie, Le Royaume-Uni…

Quel est l'impact de la pratique de la crémation sur l'environnement ?

La crémation comme l'inhumation sont deux pratiques funéraires qui peuvent polluer l’environnement. L’inhumation par la putréfaction et la crémation par les fumées des crématoriums. Même si faire une crémation pollue 10 fois moins qu’une inhumation, il peut être bénéfique pour notre environnement de faire attention à quelques détails au moment des funérailles.

Des solutions existent pour amoindrir cette libération de gaz à effet de serre dans l’air. On peut notamment trouver des cimetières, des cercueils et urnes biodégradables.

Quels sont les délais à respecter pour la crémation ?

Préparer une crémation peut souvent être une mission périlleuse, que ce soit dans les délais accordés ou dans les démarches administratives à faire. Tout d’abord, il faut savoir qu’il est possible de faire une crémation entre 24 heures et 6 jours après le décès.

Afin de vous soulager dans ces instants difficiles, les entreprises funéraires s’occupent des formalités à régler. Vous pouvez ainsi vous consacrer entièrement à la cérémonie des obsèques.