Tombe pleine terre : que faut-il savoir ?

La tombe pleine terre est comme son nom l’indique un type de sépulture sous terre. Sa conception consiste à réaliser une fosse dans la terre pour y déposer un ou plusieurs cercueils. D’ordinaire, une tombe pleine terre d’une place requiert un creusement de 1m50, et 2m pour deux places. Au-dessus du cercueil, il doit y avoir encore 1 mètre de terre. Les tombes pleines terre peuvent être choisies pour des raisons pratiques ou économiques. Certaines religions recommandent tout particulièrement l’inhumation pleine terre, comme la religion musulmane.

Une concession funéraire en pleine terre est donc un type de concession dans lequel l'inhumation se fait directement dans la terre, sans l'utilisation d'un caveau ou d'une construction maçonnée. Ce type de concession est généralement moins coûteux qu'une concession avec caveau, car il n'implique pas la construction d'une structure souterraine.

Selon l'article L.2223-1 du CGCT, les communes sont responsables de la gestion des cimetières, y compris de l'attribution des concessions funéraires. Les concessions funéraires, y compris les tombes en pleine terre, peuvent être attribuées pour une durée variable, généralement de 15 à 99 ans, mais cette durée peut varier selon les décisions des autorités locales. L'inhumation dans une tombe pleine terre doit respecter certaines règles d'urbanisme et d'hygiène, notamment la profondeur minimale des fosses (1,50 mètre) pour garantir le respect des normes sanitaires et assurer une gestion ordonnée des espaces funéraires. L'article L.2223-2 du CGCT stipule que les fosses doivent être creusées de manière à assurer une séparation adéquate entre les différentes sépultures. Pour plus de détails à ce sujet, vous pouvez consulter le site du service public.

Les concessions de tombes en pleine terre sont également soumises à des obligations d'entretien. Selon l'article L.2223-3 du CGCT, le concessionnaire (la famille ou la personne ayant acquis la concession) doit veiller à l'entretien de la tombe et du terrain, sous peine de voir la concession récupérée par la commune si elle est abandonnée ou négligée. En cas de dégradation importante ou d'abandon prolongé de la tombe, la municipalité peut décider de reprendre la concession, après un avis donné à la famille.

Les premières traces de sépultures humaines remontent à environ 100 000 ans, à l’époque de l’homme de Néandertal. Ces tombes étaient généralement retrouvées dans des grottes ou des abris sous roche, où les défunts étaient enterrés dans des fosses peu profondes. Bien que les pratiques funéraires de cette époque soient encore largement mystérieuses, les archéologues ont pu découvrir des restes d'outils et d'objets déposés avec les morts, ce qui suggère des rituels de sépulture associés à des croyances spirituelles ou religieuses. Les tombes de cette période étaient souvent simples et peu élaborées, reflétant les coutumes des sociétés de chasseurs-cueilleurs.

Au début du Moyen Âge, la pratique de l'inhumation en pleine terre se généralise, avec des sépultures réalisées dans des fosses creusées directement dans le sol. Les défunts étaient souvent enterrés en rangées régulières, une disposition qui symbolisait l'ordre et l'organisation des sociétés médiévales. Les tombes étaient généralement orientées est-ouest, un choix qui reflétait une tradition chrétienne, où l'orientation des corps vers l'est symbolisait l'attente de la résurrection. À cette époque, les corps étaient parfois placés dans des caissons de pierre ou de bois pour délimiter la sépulture et en assurer la protection contre les animaux ou les intempéries.

Le principal atout de la tombe pleine terre réside dans son coût nettement inférieur à celui d'autres types de sépultures, notamment les caveaux funéraires. En effet, la construction d'un caveau nécessite un investissement bien plus conséquent, en fonction de son aménagement, de sa taille et du nombre de places qu'il doit contenir. Ce coût supplémentaire peut rendre l'option du caveau inaccessible pour certaines familles, ce qui rend la tombe pleine terre une alternative économique.

En outre, la fosse pleine terre présente l'avantage de sa simplicité de réalisation. Contrairement à un caveau, qui exige des travaux de maçonnerie et parfois des équipements spécifiques pour son installation, la fosse pleine terre ne nécessite que le creusement d'un trou suffisamment profond pour accueillir le ou les cercueils. Cette opération est relativement rapide et ne demande que peu de préparation préalable, ce qui permet un déroulement des obsèques sans complications. En comparaison, la construction d'un caveau peut prendre plusieurs jours, voire une semaine, en fonction des conditions et des spécificités du chantier. Ainsi, pour des obsèques organisées dans des délais plus courts, la tombe pleine terre se révèle être une solution très avantageuse, tant en termes de rapidité que de coûts.

Dans le cas d’une tombe pleine terre, le cercueil est en contact direct avec la terre, ce qui nuit à sa conservation. En effet, le cercueil peut s’affaisser à cause de la pression de la terre.

Ce type de sépulture n’est pas étanche, ce qui peut également entraîner des problèmes d’humidité et endommager le cercueil. D’où la nécessité de choisir un matériau robuste.

En plus de cela, la terre peut se déplacer après plusieurs années et faire bouger le monument funéraire. Ce dernier nécessitera ainsi plus d’entretien.

Le coût d’une tombe pleine terre est estimé en moyenne entre 1000 € et 1500 €. Ce prix est variable selon le tarif de la concession, la capacité de la tombe et le type d’ornements choisi. Ce coût peut aussi augmenter en cas d’ajout d’une pierre tombale, d'une stèle, de gravures…

La construction d'une tombe pleine terre se déroule en plusieurs étapes simples. Tout d’abord, la famille ou les proches du défunt doivent acquérir une concession funéraire auprès de la commune. Ensuite, une fosse est creusée, généralement à une profondeur minimale de 1,50 mètre, pour accueillir le cercueil. Contrairement à un caveau, aucune structure maçonnée n'est nécessaire.

Après l'inhumation, la fosse est refermée avec de la terre, et il est possible d'ajouter une plaque ou une stèle pour marquer la sépulture. L'entretien de la tombe reste à la charge des proches, qui doivent veiller à son bon état, en accord avec les règles du cimetière.