Quelles sont les procédures pour rapatrier un corps en Algérie et quels sont les rites funéraires du pays ?
Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur les rites funéraires algérien et les démarches à entamer pour rapatrier un corps dans le pays !
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Envoyer ma questionLorsqu’un proche décède en France métropolitaine, le rapatriement du corps en Algérie peut être souhaité par le défunt de son vivant ou par la famille si aucune volonté n’a été formulée. En Algérie comme dans l’ensemble des pays musulmans, la mort est traitée avec beaucoup de respect et d’égards. En effet, la foi islamique a un ensemble unique de croyances à l'égard de la mort et il est du devoir de chaque musulman de tenir une attention particulière à l’encontre de ses défunts. Plus de 80% des musulmans qui décèdent en France se font inhumer sur leur terre natale ou d’origine (source: Le Parisien).
En plus de gérer le deuil et la douleur de la perte d’un être cher, cela nécessite pour les familles, d’entreprendre de multiples démarches administratives.
Comment s’organise le rapatriement ? Quelles sont les traditions funéraires propres au pays ? Il y a t-il des aides mises en place pour alléger financièrement les familles ? Découvrez toutes les réponses dans cet article !
La mort dans la religion musulmane
Pour les musulmans, la mort est en accord avec la volonté de Dieu et ce moment est donc prédéterminé avec un terme fixe pour chaque être humain.
La mort marque le passage vers l'au-delà et c’est est en ce sens un nouveau départ et non la fin.
Conformément au discours prophétique, le corps doit être enterré le plus rapidement possible.
Il est d’usage d’enterrer le défunt 24 heures après son décès mais dans le cas d’un rapatriement, les démarches administratives rallongent le délai de plusieurs jours.
Les préparatifs des funérailles doivent donc commencer le plus rapidement possible. Il n'y a en règle générale, ni embaumement, ni cérémonie ou éloge funèbre et une autopsie ne peut être effectuée que si la loi l’exige.
Le don d’organes, la thanatopraxie et la crémation sont contraires à l’Islam car selon le Coran, aucune atteinte à l’oeuvre de Dieu ne doit être commise.
Les démarches administratives pour le rapatriement du corps
Un rapatriement vers l'étranger implique la réalisation de plusieurs démarches administratives.
Le transport d’un corps par ses propres moyens est bien évidemment interdit.
Il est d’usage de faire appel à une agence de pompes funèbres qui se chargera des formalités administratives telles que :
- La mise au courant des autorités locales à l'étranger
- La demande de rapatriement
- L'établissement du certificat médical de décès
- L'établissement de certificat de non-épidémie
- L'établissement de l'autorisation de fermeture de cercueil établie par le préfet du département du lieu de décès.
La loi se montre très sévère sur la question de rapatriement d’un corps vers l’étranger. Que la famille choisisse un transport par terre ou par avion, quelques conditions doivent être respectées.
Il est systématiquement demandé une transcription du décès sur le registre d’état civil algérien.
Cette démarche se fait auprès du Consulat Général d’Algérie à Paris.
Pour les contacter et obtenir plus d’informations concernant le rapatriement du corps d’un défunt en Algérie, il est possible d’appeler le 01 53 72 07 00 ou d’envoyer un e-mail à contact@consulat-paris-algerie.fr.
Ce consulat est aussi la référence pour les départements 18, 36, 37, 41, 45, 75 et 97.
Si vous relevez de la compétence d’un autre Consulat d’Algérie en France (il en existe 18 dans tout le pays), une liste est disponible sur le site de l’Ambassade de l’Algérie en France.
À noter que depuis janvier 2017, le gouvernement algérien a décidé de financer entièrement le rapatriement des dépouilles de ses ressortissants avec un fond spécial appelé la caisse de solidarité de la communauté algérienne établi à l’étranger. Cette mesure adressée principalement aux familles à faibles revenus a été ouverte à tous en 2020.
Auparavant, le transfert d’un corps depuis Paris coûtait aux familles entre 2400€ et 2800 €.

Une étape des plus importantes : la toilette mortuaire
Dans l’islam, la toilette du défunt est primordiale car ce nettoyage funéraire vise à protéger le corps de toute impureté extérieure et à préparer l’entrée dans l'au-delà.
La toilette se fait de manière très minutieuse. Après avoir placé la tête vers la Mecque, le corps est lavé 3 fois puis essuyé et enveloppé dans un nombre impair de tissu blanc étalés et empilés les uns sur les autres.
Il existe un ordre particulier dans lequel le corps est nettoyé. On débute par le côté supérieur droit, puis le côté supérieur gauche, le côté inférieur droit, et cela se termine par le côté inférieur gauche.
Les membres supérieurs sont, soit placés le long du corps, paumes tournées vers le haut, soit croisés sur la poitrine.
Cette pratique est habituellement faite par 4 personnes du même sexe que le défunt mais il est aussi de coutume que le veuf ou à la veuve s’occupe de la toilette de son conjoint décédé.
Le déroulement des obsèques et de l’inhumation
Les obsèques débutent peu de temps après l’arrivée du corps sur le territoire algérien.
Il se peut que les proches aient décidé de faire débuter le convoi par un passage à la mosquée afin d’effectuer des prières collectives pour le défunt mais cela n’est pas obligatoire.
Le convoi funéraire est composé d’un cortège exclusivement masculin, chargé d’accompagner le cercueil du défunt jusqu’au cimetière.
En effet, conformément à la religion musulmane, les femmes et les enfants n’assistent pas à l’enterrement et n’iront se recueillir qu’après la mise en terre de la personne décédée.
Lorsque le groupe arrive à la sépulture, un imam (prêtre islamique) ou le membre masculin le plus âgé de la famille se tient devant le corps, face à la Mecque. Le dos tourné aux personnes en deuil, il présente la prière funéraire d’El Janaza.
Cette prière diffère des autres pour sa brièveté et sa récitation sans aucune génuflexion ni prosternation. L’assistance reste donc debout pour toute la durée de l’enterrement.
Chaque personne présente prend alors trois poignées de terre, ou de sable, qu'elle jette sur le défunt en récitant une section du Coran, pour le salut de son âme.
De manière assez générale, l’inhumation se fait en pleine terre pour respecter les préceptes religieux.
Un enterrement musulman est toujours très calme, les prières sont généralement silencieuses et seules certaines parties sont prononcées à voix haute.
La prière est la plus importante des pratiques dans l’expression de son deuil.
Il est toutefois possible d’inscrire un verset sur la stèle du défunt.
Le deuil dans la tradition algérienne
Dans les traditions algériennes, la porte est grande ouverte aux personnes souhaitant présenter leurs condoléances. La famille du défunt doit éviter de cuisiner ou de faire le ménage et ce sont généralement les proches et voisins qui s’occupent de ces tâches.
Les personnes qui viennent apporter leur soutien, amènent généralement de la nourriture afin d’alléger le fardeau de la famille du défunt.
Habituellement, le deuil ne dépasse pas trois jours sauf pour la veuve dont le mari vient de décéder. Elle porte le deuil de son mari pendant une période pouvant aller de dix jours à quatre mois. Durant cette il lui est conseillé de ne pas porter de vêtements ostentatoires ou de bijoux.

Rédigé par : Charles Simpson fondateur du site Meilleures Pompes Funèbres
Article publié le 19/12/2023
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