Présentation du défunt aux familles : quels sont les enjeux ?

En matière de présentation des défunts, notre étude révèle que 89,12 % des personnes sondées se sentent à l'aise pour aborder ce sujet délicat avec les familles endeuillées. Seul une minorité (8,81 %) trouve cela peu évident. Ce n'est un tabou que pour 2,07 % des répondants.

Selon notre sondage, 61,66 % des répondants estiment que ces soins permettent de laisser une bonne dernière image du défunt, soulignant l'importance accordée à l'aspect visuel lors des derniers adieux. Par ailleurs, 26,42 % des personnes interrogées reconnaissent que ces soins réduisent le choc émotionnel pour la famille, ce qui met en évidence la dimension de soutien psychologique inhérente à cette pratique. D'autres aspects, comme ne prendre aucun risque sanitaire (7,25 %) et faciliter la gestion du corps (3,11 %) sont également considérés comme des avantages, bien que dans une moindre mesure. Enfin, l'intérêt économique semble être le moins influent, avec seulement 1,55 % des voix. Au moins, c’est clair : les soins sont avant tout faits pour aider la famille dans sa relation avec le défunt et pour la mémoire du défunt.

Pour 49,23 % des personnes interrogées, un soin devrait être systématiquement proposé lors d'une présentation en salon. Par ailleurs, 41,54 % estiment que la proposition de soin doit être évaluée au cas par cas, soulignant l'importance de personnaliser l'approche en fonction des besoins spécifiques du client. Enfin, 9,23 % des répondants ne sont pas en faveur de l'offre systématique d'un soin dans ces circonstances.

L’étude montre que pour 34,72 % des répondants, les familles ont l'impression que leur défunt semble dormir juste après le soin. Un taux encore plus élevé, 57,51%, indique que pour les familles, leur défunt "a l'air plus apaisé". Pour une minorité, 7,77 %, les familles expriment que "ce n'est pas lui". Ce constat démontre l'impact positif de ces soins.

Un salon funéraire est investi par la famille lors de son hommage au défunt.

Plus de la moitié des familles (51,03 %) choisissent d'agrémenter les salons funéraires de photographies du défunt et/ou de sa famille. Les objets personnels sont également utilisés par 24,74 % des familles pour personnaliser cet espace de recueillement. Cependant, 20,10 % des familles ne personnalisent pas les salons funéraires pour ce moment d'hommage.

L'accueil d'une chambre funéraire réserve souvent des surprises aux familles endeuillées, qui n'y sont pas forcément habituées. Une majorité significative de 43,59 % souligne l'importance d'un environnement agréable pour voir le défunt, tandis que 46,15 % des personnes ne sont pas étonnées, souvent grâce à leur familiarité avec ce type de lieu. Seules 10,26 % des familles s'avèrent surprises, car elles ne savaient pas à quoi s'attendre. On peut en déduire que la chambre funéraire est rentrée dans les mœurs : les familles s’y habituent. La présentation du défunt à domicile a été largement remplacée par une présentation en chambre funéraire.

La majorité des familles confond la chambre funéraire avec la chambre mortuaire de l'hôpital, soit 63,73 % : ce chiffre accentue le rôle crucial du conseiller funéraire dans l'explication de ces espaces. Seules 12,95 % des familles expriment une préférence marquée pour les funérariums en raison de la réputation des chambres mortuaires. Le budget demeure un facteur déterminant dans la prise de décision pour 23,32 % des familles endeuillées.

Les familles s'intéressent aux soins funéraires. En effet, 25 % posent des questions plutôt d'ordre général. Seulement 4,17 % ont des questions très détaillées, tandis que 5,73 % ne questionnent pas, pensant à tort que les soins sont obligatoires. Mais pour la grande majorité, soit 65,10 %, la priorité est que le défunt soit présenté sous son meilleur jour, avec des questions qui varient au cas par cas.

La dignité du défunt est au cœur des préoccupations lors des rites funéraires. Les réponses au quiz révèlent que pour 51,06 % des personnes interrogées, c'est l'absence de toilette funéraire qui porte le plus atteinte à la dignité du défunt, suivie par l'absence de capitons, à 20,21 %, et de cercueil, à 17,55 %. Ces données soulignent l'importance accordée aux traditions et au respect des étapes de la dernière veillée

Le regard des familles sur l'intervention du thanatopracteur avant les soins est varié : 26,04 % ne trouvent pas cela nécessaire, tandis qu'une majorité de 50,52 % considère que cela pourrait être utile dans certains cas. Seulement 17,19 % pensent que c'est une idée aussi bonne que difficile à réaliser et pour 6,25% des répondants, c'est une pratique déjà mise en œuvre.

La question traite d'un moment poignant dans le processus de deuil : 55,38 % des familles ressentent le plus le désir de voir le défunt juste après son décès. La veillée funèbre ou l'exposition en salon recueillent également une part significative, 20 % des familles exprimant ce souhait à ce moment-là. Le souhait de la famille de voir le défunt rapidement est intéressant, car cette temporalité doit être intégré par les pompes funèbres dans la gestion des obsèques. Cette urgence s’explique-t-elle par le besoin des familles de prendre conscience de cette réalité ?