Funéraire : l'essentiel 2021

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Depuis mars 2020 et la crise du coronavirus, le secteur du funéraire a été brutalement mis en avant. Seulement, parce qu’il concerne deux sujets assez tabous en France, la mort et l’argent, il est souvent mal perçu et incompris par le plus grand nombre. Meilleures Pompes Funèbres s’est donc donné pour mission d’étudier en profondeur le secteur, afin d’en faire un état des lieux complet et d’identifier les possibles transformations à venir. Voici un petit aperçu des données que nous avons récoltées.

Petit rappel des chiffres de la mortalité cette année

Impossible de parler de funéraire sans parler de décès. Et impossible de penser aux décès sans penser au coronavirus. Notre étude nous a permis d’identifier une hausse du nombre de décès en 2020 et 2021 par rapport aux années précédentes. 

Plus étonnant encore, la mortalité varie de manière importante d’un département à l’autre. Par exemple, l’est de la France a été plus durement touché que l’ouest… Nous avons même pu mettre au point une carte détaillée de ces disparités !

Face à cette croissance du nombre de décès, on pourrait logiquement s’attendre à ce que l’âge moyen des défunts varie lui aussi… Et bien non ! Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’âge moyen des défunts en 2020 et 2021 n’a cessé d’augmenter, poursuivant par là la tendance en cours depuis quelques années. Nous avons pu créer un graphique qui retrace cette évolution depuis 1970.

Quel est l’état des lieux du secteur du funéraire aujourd’hui ?

Plusieurs données intéressantes sont à retenir : 

• Il existe plusieurs milliers de pompes funèbres en France aujourd’hui
• Sur le marché, ce sont les entreprises indépendantes et familiales qui dominent largement
• L’intensité concurrentielle est très variable en fonction des départements
• Les prix varient fortement d’un département à l’autre (les tarifs sont plus élevés dans les grandes villes)
• Ce sont les différentes prestations choisies par les familles qui ont le plus grand impact sur le prix final
• En général, les familles savent déjà très bien ce qu’elles veulent avant de consulter les pompes funèbres (crémation ou inhumation, type de cérémonie, cercueil, soins, etc.)

À quelles évolutions s’attendre ?

Lentement mais sûrement, le secteur se digitalise. De plus en plus souvent, le premier réflexe des personnes confrontées au décès d’un proche est de faire des recherches sur Internet. Les seniors se renseignent même principalement sur internet pour trouver une pompe funèbre, et plus largement, Internet est devenu la première source d’informations sur tous les sujets qui concernent le funéraire. 

Le problème ? Les services funéraires sont encore très en retard par rapport à la digitalisation : aujourd'hui, peu de pompes funèbres répondent à une sollicitation par email. Certaines entreprises ont donc décidé d’investir dans une stratégie qui vise à améliorer et perfectionner leur e-réputation, notamment via les commentaires en ligne et les notes des internautes. On observe toutefois l’émergence et la prédominance de certains types d’acteurs dans le domaine (les entreprises du Nord, les pompes funèbres musulmanes).

Du côté des pratiques funéraires, la crémation ne cesse de prendre de l’importance depuis quelques années. On s’attend même à ce que le taux de crémations finisse par rattraper et égaliser le taux d’inhumations d’ici 2030. En conséquence de cette haute croissance, le marché des crématoriums se développe de plus en plus, et un véritable parc concurrentiel est en train de se créer en France.